Le médicament n’est pas un produit industriel comme un autre ; c’est un bien commun de l’humanité qui peut soulager, soigner, guérir !

Or, les laboratoires pharmaceutiques considèrent la production du médicament comme la production d’un simple produit marchand, qui se doit d’être rentable !

On ne parle pas ici de petites marges de bénéfices pour vivre ; le marché mondial du médicament représente un chiffre d’affaire dépassant les 1000 milliards d’euros engendrant des profits considérables au détriment des besoins de santé des populations.

D’autant que les grands laboratoires pharmaceutiques jouent sur tous les tableaux en prélevant, dans tous les pays du monde, les systèmes de prévoyance et les fonds publics comme en France ; celui de la sécurité sociale.

55% des Français disent avoir été confrontés au problème de ruptures de stocks. Il arrive que certains arrêts de fabrication soient “programmés” par des laboratoires qui jugent certains médicaments “pas assez rentables”. Une sorte de mesure de rétorsion inavouée après la baisse de prix d’un traitement par exemple. Les grossistes sont alors tentés de privilégier le marché qui rapporte le plus, dans un pays voisin où le médicament est vendu le plus cher.

Le système actuel est gangréné par la recherche de profit et seule, la sortie de la sphère marchande du médicament pourra mettre un terme aux ruptures de stocks.

Les mutuelles d’Alternative Mutualiste, exigent la création d’un vrai pôle public du médicament et de santé avec financement public, seul garant de transparence, de démocratie sanitaire et de non recherche de profit.

Francis BALAY,

Président de l’UNAM